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La démarche de Marie-Pier Lopes s’inscrit dans une recherche engagée qui joue avec l’interprétation des sujets.

Elle s’intéresse particulièrement aux thèmes du corps, de la beauté et à la façon dont ils sont de dépeints dans notre société actuelle. Elle se sert de sa propre expérience dans l’univers de la danse et de la mode pour poser un regard critique sur la représentation du corps féminin et sa perception dans le monde.

Sa pratique rassemble autant la peinture que le collage, et ces deux techniques se nourrissent l’une et l’autre dans ses œuvres.​ Grâce au collage, elle détourne ces images de leur sens initial pour créer une nouvelle narration – brouillant ainsi les pistes de lecture de l’image originelle dans une esthétique personnalisée. Le collage devient ainsi le point de départ de sa pratique.

À l’aide de la peinture, elle transpose par agrandissement les sujets de ses collages sur de grands panneaux de bois. Puis, elle travaille l’image picturale par la modification ou par l’effacement de certains éléments de la composition – laissant le hasard guider ses gestes. Le bois lui permet de jouer avec divers outils tel sableuse électrique, les gouges de bois, allant jusqu’à la chainsaw.

 « Je me sens souvent comme une peintre-chirurgienne en intervention d’urgence, ou une dentiste des couleurs tentant de réparer des fractures invisibles. Parfois, j’ai réellement l’impression d’exercer un métier vital — comme si, à travers la matière, je pouvais soigner quelque chose ou quelqu’un d'invisible... Au fond, je crois profondément que l’art a ce pouvoir-là. »

Son travail récent aborde de nouveaux axes de réflexion, en explorant des thématiques universelles mais intimes, telles que la notion d’identité, la métaphore du masque, le processus d’individuation et l’arc émotionnel du deuil. Elle invite ainsi le spectateur à une oscillation entre la matière et le propos, créant une forme de magnétisme visuel entre l’émerveillement et les zones d’ombre à la limite du malaise.

Ses œuvres résultent en un équilibre fragile où, par une simple variation de la composition visuelle d’un médium à l’autre, la lecture d’un sujet ou d’une scène peut prendre un tout autre sens.

Parmi les artistes qui nourrissent son imaginaire et sa réflexion plastique, on retrouve notamment Kiki Smith, Francis Bacon, Anne-Sophie Tschiegg et Cecily Brown.

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